Les plus bricoleurs, comme l’enseigne de vaisseau Lagadou, ont été propulsés chef de chantier. Pour d’autres, des rencontres sur le thème de la pratique de la langue française ont été organisées. Cet échange a permis aux jeunes kényans de donner du sens à cette langue étudiée en classe mais finalement assez peu pratiquée dans leur entourage.

Le deuxième jour pendant toute la matinée, le maître principal Ariane Sarron, l’une des infirmières du Tonnerre, a assuré une permanence paramédicale à l’école. La valeur ajoutée est hautement symbolique : « Pour eux, c’est le geste qui était important ; notre présence bien plus que les actes médicaux. Les enfants qui avaient vu leur copain avec un pansement venaient me voir pour avoir le même alors qu’ils n’avaient rien du tout ! J’ai pu prodigué des soins de base, essentiellement pour des problèmes de peau ou ORL et des tendinites aux genoux, surtout chez les jeunes garçons qui jouent au football pieds nus dans la rue. Pour moi, mener ce genre d’action est une autre façon de servir la France. Etre présente en soignant. »