Tôt ce matin, 1er mai, le BPC Tonnerre a localisé et intercepté
2 skiffs de pirates, à 450 nautiques à l’est de la Somalie. Les
preuves, des armes et une échelle, ont été collectées, et 11
pirates présumés ont été transférés sur le Tonnerre.
Vendredi soir, un avion de patrouille maritime suédois, intégré
à l’opération européenne Atalante, a détecté un groupe
d’attaques de pirates, composé de 2 skiffs et d’un bateau mère.
Le commandant de la force, le contre-amiral Jan Thörnqvist, a
ordonné au bâtiment participant à l’opération le plus proche, le
BPC Tonnerre, d’intercepter le groupe.
Tôt ce matin, le Tonnerre a localisé le groupe
d’attaque de pirates et a envoyé son hélicoptère.
Lorsque les pirates présumés ont réalisé que les forces de lutte
contre la piraterie s’approchaient, ils ont commencé à jeter des
armes et une échelle par dessus le bord. Cette dernière a été
récupérée par l’équipage de l’hélicoptère.
Une équipe d’intervention a été envoyée par le Tonnerre
et a recueilli les preuves restantes. Les pirates présumés ont
été transférés sur la frégate (sic !). Le bateau mère, un
“Whaler” a été détruit et les 2 skiffs embarqués sur le
Tonnerre.
Cette action réussie montre que la stratégie plus agressive de
l’opération européenne fonctionne.
Extrait journal de bord / Par l’enseigne de vaisseau de
deuxième classe Alimamy Mbaye Bassene, officier sénégalais en formation à bord
du BPC Tonnerre.
Historiquement, la France est liée à certains pays africains
par des accords de Défense, en particulier avec ses anciennes colonies. Au
moment de leur indépendance, la France a signé des accords de Défense avec les
pays appartenant historiquement à l’empire colonial. Ces accords, en cours de
renégociation, prévoyaient l’intervention éventuelle des forces françaises sur
leurs sols en cas d’agression ou de menace grave. Ils constituent le point de
départ de la coopération militaire entre la France et certains pays d’Afrique.
Au début des années 1960, les pays africains nouvellement indépendants disposent
de petites unités marines, dirigées pour la plupart par la France. L’objectif
visé est de former le personnel local et de transférer plus tard le commandement
à ces pays. Cela est effectif avant les années 1980. Au fil du temps, cette
coopération connait une évolution importante, permettant aux marines de certains
pays africains de former des stagiaires en France. C’est ainsi que le Cours
Spécial de l’Ecole Navale est créé et forme plusieurs officiers africains. Ce
cours est supprimé au début des années 2000 pour intégrer pleinement les
stagiaires africains dans le cursus master de l’Ecole Navale. Certains officiers
mariniers viennent également effectuer des stages de courte durée en France dans
divers domaines.
Depuis la création de Direction de la Coopération Militaire et de Défense (DCMD),
rebaptisée depuis Direction de coopération de Sécurité et de Défense (DCSD), les
accords de coopération entre la marine française et les marines africaines
prennent une nouvelle forme. La coopération se concentre désormais sur des
projets définis sur partenariat, privilégiant autant que possible une approche
régionale ou sous-régionale, au travers des écoles ou centres de formation dans
le domaine de la sécurité maritime, la lutte contre le trafic illicite ou encore
la lutte contre l’immigration clandestine. C’est dans ce contexte qu’un projet
de centre de formation est prévu en Guinée Equatoriale. Il faut aussi signaler
que cette coopération s’étend à certains pays africains anglophones qui ne font
pas partie des territoires anciennement sous souveraineté française.
Outre ces écoles ou centres de formations, il est nécessaire de citer des
missions qui se déroulent régulièrement au large des côtes de l’Afrique de
l’ouest (Corymbe) et de l’Afrique de l’est, comme Atalanta, qui est une mission
européenne. La marine française saisit l’occasion pour effectuer des exercices
avec les marines locales (Sénégal, Togo etc.). Cet exemple illustre parfaitement
la coopération entre la France et certains pays africains.
Les pays de l’Afrique du nord ont également noué des relations étroites avec la
marine française, en particulier l’Algérie et le Maroc. Récemment, les marines
algérienne et française ont participé à l’exercice baptisé « Raïs Hamidou 10» en
mer Méditerranée. Cette manœuvre a pour but de développer une interopérabilité
entre les unités des deux parties et de partager des expériences et
connaissances.
Ainsi, les marines africaines travaillent main dans la main avec la marine
française.
Extrait journal de bord / Action civilo-militaire à Mombasa
Les 5 et 6 mai dernier, alors que le Tonnerre faisait relâche à Mombasa
au Kenya, l’équipage s’est mobilisé pour rénover la salle commune de la « Sacred
heart school », une école accueillant environ 1800 élèves de primaire et du
collège.
Pendant deux jours, une soixantaine de volontaires, tous grades confondus, dans
une parfaite cohésion interarmées, ont participé aux différents travaux de
réparation et de peinture nécessaires à la remise à neuf de cette salle, située
au cœur de l’école et destinée à des usages variés. « Ca a été une grande
expérience, souligne le caporal Hamat Wane, du détachement de l’aviation
légère de l’armée de terre à bord du Tonnerre. J’adore les enfants
et j’ai été tellement heureux de travailler pour eux que j’ai finalement
participé aux travaux pendant les deux jours de l’ACM ! »
Les plus bricoleurs, comme l’enseigne de vaisseau
Lagadou, ont été propulsés chef de chantier. Pour
d’autres, des rencontres sur le thème de la pratique de
la langue française ont été organisées. Cet échange a
permis aux jeunes kényans de donner du sens à cette
langue étudiée en classe mais finalement assez peu
pratiquée dans leur entourage.
Le deuxième jour pendant toute la matinée, le maître
principal Ariane Sarron, l’une des infirmières du
Tonnerre, a assuré une permanence paramédicale à
l’école. La valeur ajoutée est hautement symbolique : « Pour
eux, c’est le geste qui était important ; notre présence
bien plus que les actes médicaux. Les enfants qui
avaient vu leur copain avec un pansement venaient me
voir pour avoir le même alors qu’ils n’avaient rien du
tout ! J’ai pu prodigué des soins de base,
essentiellement pour des problèmes de peau ou ORL et des
tendinites aux genoux, surtout chez les jeunes garçons
qui jouent au football pieds nus dans la rue. Pour moi,
mener ce genre d’action est une autre façon de servir la
France. Etre présente en soignant. »
Des visites du BPC ont également été organisées pour une partie des élèves, de
tous les âges, accompagnés de leurs professeurs. Ils ont notamment découvert,
ébahis, un immense bâtiment polyvalent et moderne, des hélicoptères et des
engins de débarquement amphibie.
Pour fêter la fin des travaux et remercier les marins français pour leur
travail, un spectacle de chants et de danses a été présenté fièrement par les
enfants. « Notre salle de spectacle est désormais flambant neuve et le
résultat est particulièrement réussi, a expliqué le directeur de l’école,
M. Georges O Jiambo. Je suis ravi des travaux qui ont été réalisé par la
marine française. Je les remercie du fond du cœur pour leur aide. ».
Pour les marins français, ce projet a encore une fois permis la découverte d’un
autre visage de l'Afrique, loin des ruelles touristiques, plus proche des vrais
sourires : c’est bien voir une relâche autrement. « Je retire surtout de ces
activités le plaisir de voir des marins œuvrer en équipage. On fait découvrir la
joie immense de donner un peu de son temps pour les autres. On se rend compte
indirectement de la précarité de ces endroits du monde qui nous fait simplement
relativiser notre chance personnelle », a conclu le capitaine de corvette
Antony Branchereau qui a coordonné l’ensemble des actions menée à la Sacred
heart School, en relation avec l’ambassade de France au Kenya.
A quelques jours du retour du Tonnerre, après son escale au
Liban, sachez que vous pouvez visiter la base de Toulon
Depuis le 1er juin et jusqu’au 31 août, les petits trains de
Toulon rentrent au cœur de la base navale . Ne manquez pas de venir passer 45
minutes dans une ville au cœur de Toulon et découvrez le premier port militaire
d'Europe. Cinq rotations par jour sont organisées de 10 h à 15h30.
Pour les visiteurs de plus de 18 ans, une pièce d’identité doit être fournie
(carte d’identité, passeport). Pour des raisons de sécurité, ce titre est
indispensable pour effectuer la visite de la base navale.
Le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre est en
escale à Beyrouth cette semaine et doit être de retour à Toulon le 16 juillet.
Début mars, le BPC et la frégate Georges Leygues étaient partis de Brest dans le
cadre de la première campagne Jeanne d'Arc, mission annuelle ayant pour double
objectif de déployer en mer Rouge et océan Indien une composante amphibie, tout
en assurant la relève de la fonction école assurée jusqu'ici par le
porte-hélicoptères Jeanne d'Arc, retiré cette année du service. Embarquant des
unités de l'armée de Terre, le BPC accueille donc, à son bord, un peu plus de
120 officiers élèves (dont 15 femmes et 17 étrangers). Durant cette campagne,
qui a été endeuillée le 20 juin par le décès accidentel de l'un des OE à
Mascate, le Tonnerre et le Georges Leygues ont participé à de nombreux exercices
interarmées et interalliés, et sont intervenus au profit de l'opération Atalante
dans la lutte contre la piraterie au large de la Somalie.
Totalement différent du Groupe Ecole d'Application des
Officiers de Marine (GEAOM), avec son traditionnel tour du monde, le nouveau
concept de Stage d'Application à la Mer (SAM), qui s'achève, est-il concluant ?
« Les officiers élèves manifestent un vrai désir de
progresser et prendre leurs marques à bord des deux bâtiments : cela fait
vraiment plaisir à voir. En quelques semaines, cette nouvelle formule d'école
d'application a fait la preuve de son adaptation à sa très belle mais exigeante
mission de préparer les officiers sur lesquels la marine compte pour les 40 ans
à venir. Je félicite toute l'équipe qui a conçu et mis en place cette
organisation et les deux équipages qui, fidèles à l'esprit Jeanne d'Arc,
s'attachent à transmettre leur savoir-faire aux futurs officiers », estime le
contre-amiral Marc de Briançon, commandant de l'Ecole navale et du groupe des
écoles du Poulmic.
Afin de passer symboliquement le témoin entre le GEAOM et la
nouvelle formule de l'école embarquée, une cérémonie doit se dérouler en mer, le
15 juillet. La flamme de guerre de la Jeanne d'Arc sera remise au Tonnerre, l'un
des BPC qui assurera chaque année cette nouvelle fonction.
Le Ministre de la Défense à bord pour le retour du BPC
Tonnerre
Alors que la Jeanne d’Arc a bouclé cette année sa dernière
campagne d’application, c’est maintenant aux bâtiments de projection et de
commandement (BPC) de prendre, à tour de rôle, le flambeau de la formation à
lamer des officiers de marine.
Le BPC Tonnerre qui a appareillé de Brest le 4 mars 2010 avec une promotion de
l’Ecole navale rentrera de cette première mission Jeanne d’Arc« nouvelle formule
» le 16 juillet à Toulon.
Brest, février 2010
Ce sera l’occasion pour le ministre de la Défense de rencontrer les jeunes
officiers de marine qui viennent de passer 4 mois sur le BPC Tonnerre .
Le Tonnerre , accompagné de la frégate Georges Leygues , a plongé les futurs
cadres de la marine dans un contexte opérationnel interarmées et international
en Méditerranée et en Océan Indien, suivant ainsi l’arc de crise défini par le
Livre blanc de la défense et de la sécurité.
Les jeunes officiers ont participé à la lutte contre le terrorisme et la
piraterie au large des côtes somaliennes (opération Atalante). En navigant loin,
longtemps et en équipage, ils auront découvert la réalité physique et humaine de
l’Océan Indien et la coopération avec les marines des Etats riverains de la
zone.
Ce sont 140 officiers élèves, dont 17 officiers étrangers et 10 officiers de
l’armée de terre, qui ont été formés pendant cette mission Jeanne d’Arc. Au
cours de ce déploiement, le BPC Tonnerre a également embarqué un groupe amphibie
de l’armée de terre.
Les officiers élèves, riches de cette expérience opérationnelle, retrouveront en
septembre l’Ecole navale pour une dernière année de scolarité qui leur permettra
de choisir leur spécialité dans la marine.
Programme / Vendredi 16 juillet
08 h 20 :Honneurs rendus au ministre sur le pont d’envol, par la garde d’honneur
commandée par un officier élève.
08 h 25 :Présentation en passerelle du BPC Tonnerre et de sa récente mission par
le capitaine de vaisseau Ebanga.
08 h 45 :Intervention du ministre, devant l’ensemble des officiers élèves et de
l’équipage / pont d’envol.
09 h 00 :Point presse.
09 h 15 :Rencontre avec l’ensemble des officiers élèves non de quart et les
représentants.
11 h 00 : Accostage du BPC Tonnerre dans le port militaire de Toulon.
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